Alors que la crise du COVID-19 a chamboulé l’organisation des principaux évènements sportifs, nous arrivons donc en 2021 à enfin pouvoir assister aux Jeux Olympiques d’été de Tokyo 2020 (sic). J’ai toujours apprécié cet évènement planétaire surtout d’un plan vidéoludique et ce, depuis les prémices du jeu vidéo. Grâce notamment aux salles d’arcade et ses légendaires Track & Field et Hyper Sports, les véritables références bien que non les premiers. SEGA a commencé à s’intéresser au sujet sous l’ère Mega Drive (et Master System) dès 1992 (Barcelona !) et a su proposer une déclinaison des JO sur bon nombre de générations de machines. Les simulations sous licence officielle ont rapidement vu le jour (tel Pekin 2008 sur Xbox 360 et PS3), l’arcade ayant fortement décliné depuis les années 80-90. L’aspect « arcade » est plus présent sur les crossover Mario et Sonic sortis sur consoles Nintendo.
L’arcade de retour !
Je le disais en introduction, les précédents titres Jeux Olympiques « officiels » faisaient plus office de simulation avec parfois des prises de tête assez importantes notamment dans le gameplay. Bien souvent, on se retrouvait avec une difficulté énorme et une frustration grandissante. Ainsi, SEGA montra rapidement ses limites dans le genre simulation, lui qui a toujours eu un passé reluisant dans le domaine de l’arcade. Pour cet opus 2020 (sorti l’an dernier sur PS4 au Japon), nous voici devant un retour aux valeurs de l’arcade, si chères à SEGA. Avec 18 épreuves représentées, la diversité est présente alliant à la fois les jeux individuels et les collectifs. On retrouve donc les grands classiques 100m, 110m haies, lancer du marteau, saut en longueur… mais aussi des épreuves plus exotiques comme le baseball ou l’escalade.
Des Jeux Olympiques pour tous !
Pour satisfaire tout le monde, sachez que vous retrouverez à la fois un mode « Olympique » où vous pourrez picorer chaque épreuve allant des qualifications à la finale, mais aussi de vous concocter un programme qui vous plaira. Ce mode est jouable jusqu’à 4 en local, de quoi ravir les fans de jeux « apéro » permettant de se faire des petits défis entre deux bières et une poignée de cacahouètes. Ensuite, un mode entraînement est présent pour vous aider à parfaire vos techniques avant de vous lancer dans le grand bain. Enfin, un mode de jeu en ligne permettra de vous confronter au monde entier, aspect que je n’ai malheureusement (ou heureusement) pas pu tester. Licence officielle oblige, la représentation des stades est assez fidèle et on peut retrouver de nombreuses informations générales plutôt intéressantes.
… avec un gameplay adapté et simplifié au maximum…
Je ne vais pas vous décrire chaque épreuve mais sachez que chacune dispose de son propre gameplay, avec souvent maximum deux touches à appuyer. C’est un point positif notamment pour jouer en multi local sur Nintendo Switch avec les joycons. On retrouve d’ailleurs très souvent les sensations de jeux d’arcade connus mais avec un gameplay bien plus épuré. Par exemple, Beach Spikers et l’épreuve de Beach Volley (de SEGA), le Baseball assez inspiré du hit de SNK Baseball Stars ou la boxe et le célèbre Punch Out de Nintendo. Tant et si bien, que dès les premières parties, on ne se sent pas frustrés comme cela pouvait être le cas sur les simulations des précédentes Olympiades. Me concernant j’aurais aimé un gameplay légèrement plus évolué avec quelques petits ajouts non négligeables.
Mais des Jeux Olympiques qui ne font pas l’unanimité…
Et oui, il ne faut pas se leurrer, Jeux Olympiques 2020 est un peu à mi chemin entre un Mario et Sonic avec ses boosts de démarrage ou petits éléments en cours d’épreuve, et un jeu à l’aspect « sérieux » façon jeu officiel. D’un point de vue graphique, le constat est le même avec des personnages, à l’aspect très cartoon, que l’on peut customiser à tout va avec des chapeaux, pantalons, T-shirts de toute sorte, on peut même choisir la mascotte (Japan Style !)… on ne voit pas réellement l’intérêt de faire un 100m avec un chapeau de cowboy par exemple !
Les sports collectifs sont assez similaires au final avec un aspect franchement dépassé (on est loin des Worldwide Soccer ou Virtua Striker !). L’arcade ce n’est pas rendre le jeu simpliste et inintéressant (je vous renvoie par exemple à notre podcast sur les jeux de Tennis)… D’ailleurs techniquement parlant, ces challenges sont peu réussis du côté des animations. A contrario, les épreuves d’athlétisme ont pu s’inspirer des gloires du passé avec notamment Decathlete (Athlete Kings chez nous) sur Saturn, où simplification rime surtout avec efficacité ! On peut reprocher également le choix de certaines épreuves aux dépens du lancer de javelot, plongeon, escrime, saut à la perche, tir à l’arc (etc…) qui sont pourtant des grands classiques malheureusement absents. Cependant, sur Switch la globalité du jeu ne souffrait d’aucun problème que ce soit sur le framerate ou de bugs d’affichage, ce qui donne un résultat tout de même à assez propre.