Croisière pour un Cadavre

Après avoir abordé SEGA dans cette rubrique, j’avais envie de revenir sur un titre micro emblématique : Croisière pour un Cadavre. Appelé « Cruise for a Corpse » par les anglo-saxons, il est particulièrement représentatif d’une époque révolue. Mais, une période où le point’n’click était roi, LucasArts / Sierra y régnaient en maître. Mais, tout cela c’était sans compter des Français particulièrement inspirés : Delphine Software.

Il ne s’agit pas ici de discuter de la qualité intrinsèque d’un titre mais d’aborder plutôt son côté matérialiste. En l’occurrence, ici je vais vous montrer les deux versions micro que je possède. Avant cela, profitons-en pour planter le décor avec le contexte vidéoludique de l’époque et le synopsis du titre en question.

Extrait du Pix'N'Love n°10 - article écrit par Eric Cubizolle
Extrait du Pix’N’Love n°10 – article écrit par Eric Cubizolle

La Croisière s’amuse… ou pas !

A cette période, les maîtres étalons du jeu d’aventure se nommaient Loom, Secret of Monkey Island, King’s Quest ou encore Leisure Suit Larry… Cependant, le jeu vidéo Français commençait à se faire un nom grâce à des développeurs comme Paul Cuisset, Frédérick Raynal, Eric Chahi ou encore Philippe Ulrich. Ils travaillèrent tous sur des titres qui devinrent des références dans leur domaine (Another World, Alone in the Dark ou encore Dune par exemple).

 

Croisière pour un Cadavre est un jeu d’aventure point’n’click développé en 1991 par Delphine Software pour les micro ordinateurs de l’époque (IBM PC, Atari ST, Amiga). Doté d’une mise en scène très cinématographique, il dépoussiéra littéralement le genre en proposant une expérience proche du 7ème art. Troisième et ultime épisode de la saga « Delphine Software Cinématique », ce titre intervient après « Les Voyageurs du Temps » et « Operation Stealth » et marque forcément la fin d’un cycle pour le studio français.

L’histoire se déroule sur le bateau du richissime Niklos Karaboudjan, où celui-ci se fait rapidement assassiner. Vous êtes dans la peau du célèbre détective Raoul Dusentier qui aura pour mission principale de découvrir le meurtrier. Une mise en bouche digne d’Agatha Christie et son célèbre roman « Mort sur Le Nil » qui ravira tous les fans de ce type de littérature, dont je fais partie… Une aventure où il ne sera possible de mourir qu’une seule fois et qui s’achèvera sur un choix de meurtrier… bon ou mauvais.

Croisière pour un cadavre version internationale

Il existe donc plusieurs versions de ce jeu, à la fois sur IBM PC, Amiga et Atari ST. Outre les versions « 1st print », des rééditions ont vu le jour (Kixx XL, Futura Games Co.) sur lesquelles nous ne nous attarderons pas. Tout d’abord, commençons par la moins intéressante des deux à savoir la version Internationale (même illustration en Grande Bretagne, Italie, Allemagne). Cette même édition existe à la fois en disquettes 3 pouces 1/2, 5 pouces 1/4 et CD-ROM. Par ailleurs, l’ajout du support CD ne comportera pas de voix digitalisées pour le jeu, ce qui est bien dommage car cela aurait pu être du plus bel effet pour renforcer l’immersion de cette enquête.

L’artwork de la boîte met en valeur le meurtre, avec au second plan notre détective, Raoul Dusentier, à la façon du célèbre Hercule Poirot. Les livrets fournis sont assez légers car multilingues, 4 pages de description des personnages et peu d’informations dans le second. Le plan du bateau est quant à lui excellent et nous permettra de mieux nous diriger sur celui-ci. Enfin, la sempiternelle roue de protection pour éviter le piratage.

Et la version Française !

Ensuite, la deuxième version que je possède n’est autre que la version française originale. Boîte plus petite, noire avec le logo de Delphine Software doré sur celle-ci. Elle est accompagnée d’un fourreau présentant un artwork avec la silhouette du cadavre et son voilier en toile de fond. Alors que l’on retrouve deux éléments similaires (roue de codes de protection et plan du voilier), deux ajouts sont non négligeables. Premièrement, la lettre de Raoul Dusentier à notre attention. Deuxièmement, et non des moindres, le carnet de bord. En outre, il regorge de coupures de presse annotées par le héros.

Une croisière différente selon le pays

Enfin, pour conclure cet article mettant en scène les big box de ce jeu mythique, je vous livre ma préférence. Vous l’aurez compris, mon dévolu s’est jeté sur la version française. Non pas par chauvinisme mais plutôt pour son contenu nettement plus fourni. Et puis, quitte à choisir, autant prendre celle avec l’artwork le plus agréable à l’œil.

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