Samba de Amigo Party Central

Alors que le monde du jeu vidéo continue de s’entretuer sur les internets pour savoir si Starfield est un bon jeu ou encore si le portage de Red Dead Redemption sur Switch reste, quelques semaines après sa sortie, une hérésie ou pas ; chez SEGA, on poursuit son petit bonhomme de chemin en amenant une quasi exclusivité à la Nintendo Switch (prévu sur Meta Quest fin 2023 et sorti Apple Arcade fin août 2023), on ressort du neuf avec du vieux avec ce Samba de Amigo Party Central… mais n’est ce pas, comme le dit le dicton, dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ? C’est ce que nous allons voir.

Samba de Dreamcasto

Alors vous me direz qu’il s’agit encore d’une énième reprise d’un jeu du catalogue de SEGA. Développé par la très célèbre Sonic Team au départ sur NAOMI (arcade) en 1999, il fut logiquement adapté sur Dreamcast en 2000 sous le simple nom Samba de Amigo (サンバDEアミーゴ). Hormis une version Wii un peu approximative niveau jouabilité, il ne reste donc que les versions (originale et ver.2000) Dreamcast d’origine si l’on souhaite se frotter à ce rayon de soleil tout kawaii, choupi, choisissez le terme que vous convient le mieux. Jeu de rythme dans la veine des Dance Dance de Konami ou de PaRappa the Rapper, il a fait la joie des joueurs Dreamcast notamment en amenant les maracas comme accessoires et le tapis de reconnaissance de mouvement. SEGA a toujours aimé apporter des accessoires propres à ses machines de salon, comme ce fut le cas par exemple avec les pistolets (Saturn / Dreamcast) ou encore les volants pour les jeux de course. Ici, la firme d’Haneda était en avance sur son temps pour avoir amené cette expérience arcade sur consoles de salon à une période où l’arcade peinait fortement à continuer d’intéresser les joueurs… peut être était-ce un pari de trop ? En tout cas, à l’heure actuelle, il peut avoir sa place aux côtés des cadors du genre.

Danser la Samba sur Switch ?

Qui de mieux actuellement que la Switch de Nintendo pour accueillir ce jeu au gameplay si particulier ? Je rappelle pour les deux du fond qui n’ont pas suivi, on utilise des maracas (comme le tapis pour DDR) pour enchaîner des figures sur des rythmes endiablés façon Just Dance. Évidemment, la Switch remplit clairement son rôle en donnant la possibilité de détacher les joycons, ce qui permet de les assimiler à des maracas que l’on peut secouer frénétiquement. Il faut certes faire preuve d’imagination mais la prise en main est assez bonne bien que comprenant encore quelques approximations. Un mode boutons est également disponible pour qui prend du plaisir à jouer à ce type de jeu en tapotant la console, soit directement avec les boutons soit avec les sticks directionnels (solution à envisager pour un possesseur de lite ou ne souhaitant pas bouger ses petits bras).

Un Samba classique ?

On retrouve comme souvent dans ce type de jeu, des modes assez classiques. Un type arcade où on enchaîne les chansons que l’on souhaite dans un des quatre modes de difficulté présentés.  Soit on part sur du Versus (arcade oblige) où il faudra faire plus de points que son adversaire : réussir les figures imposées, secouer les maracas au meilleur moment, ne pas louper un seul battement de maracas, bref, SEGA n’a rien réinventé avec cette version Switch car les modes de jeu sont assez classiques. La difficulté ne nous prend absolument pas en défaut car celle-ci croit crescendo suivant le mode choisi. Enfin, SEGA profite des générations actuelles pour proposer un mode en ligne digne de ce nom où on affronte des concurrents du monde entier dans un mode dernier arrivé, premier éliminé, tout à fait plaisant pour qui aime les joutes mondiales. Cependant, mon intérêt s’est réellement porté sur le mode Streamigo.

Samba de TikTok ?

Ce mode est une sorte de réseau social où nos talents de danseurs – enfin secoueurs de maracas – vont être récompensés par plus de followers et d’interactions sur le réseau social créé à ce sujet. On voit donc en bas à gauche lors des parties, des exclamations du public qui nous regarde en ligne… intéressant mais rien d’exceptionnel quand on se souvient que sur les jeux estampillés Guitar Hero ou Rock Band, on pouvait avoir les réactions du public pendant la chanson sans que cela ne soit traduit par une mode du réseau social… ça parlera en effet aux plus jeunes (j’ai fait le test avec mon fils et mon neveu !). Dans ce mode, on retrouvera des défis comme ne pas louper plus de 4 secouage de maracas ou encore atteindre tel score pour obtenir tant de followers. Cela toujours dans le but d’avancer dans le jeu et de découvrir de nouvelles missions, personnages contre qui se confronter et bien évidemment des boss.

Samba que de nom ?

Quelques déceptions sont tout de même à mettre à l’ordre du jour, car oui j’ai été particulièrement emballé à l’idée de pouvoir rejouer à Samba de Amigo (mon accessoire Dreamcast étant cassé :'( ) mais la playlist ressemble vraiment à du Just Dance. Je conçois qu’il soit important de plaire au public actuel mais j’ai regretté l’absence de Samba de Janeiro et vraiment très très peu de fanservice côté musiques. Ma critique est peut être un peu rapide car il y a quelques titres estampillés SEGA disponibles en DLC et d’autres le seront probablement dans le futur (8 packs sont déjà prévus au total) mais je suis resté sur ma faim de ce côté là. Voici le détail des DLC connus à ce jour :
  • Pack de musiques Sonic the Hedgehog (prix suggéré : 4€99) – Sortie le 29 août
    • « Open Your Heart » de Sonic Adventure™
    • « Reach For The Stars (Re-Colors) » de Sonic Colors™: Ultimate
    • « I’m Here » de Sonic Frontiers™ !
  • Pack de musiques japonaises (prix suggéré : 4€99) – Sortie le 29 août
    • « Kaikai Kitan » de Eve
    • « MATSUKEN SAMBA II » de Ken Matsudaira
    • « KING » de Hatsune Miku
  • Pack de musiques SEGA (prix suggéré : 4€99)  – Sortie le 27 septembre
    • « Baka Mitai (Taxi Driver Edition) » de Ryu Ga Gotoku Studio
    • « Go Go Cheer Girl! » de Space Channel 5™: Part 2
    • « Rhythm Thief Theme » de Rhythm Thief & the Emperor’s Treasure™

Samba fanservice ?

Quand je repense à Taiko No Tatsujin : Drum’n’Fun qui proposait notamment du Magical Sound Shower d’Outrun, nous aurions été en droit de recevoir certaines musiques mythiques sur un titre original de SEGA comme celles d’Outrun, After Burner, Golden Axe, Space Harrier… peut être que cela arrivera plus tard ?! Puisque nous parlions de fanservice, il faut tout de même aborder la question des cosmétiques à débloquer avec l’argent du jeu que l’on remporte directement en finissant les chansons. On retrouve des costumes de licences telles que Sonic, Puyo Puyo, Space Channel 5 ou Super Monkey Ball mais cela s’arrête malheureusement là. SEGA regorge de tellement de licences qui pourraient permettre de s’éclater réellement là dessus (remember Fighters Megamix sur Saturn !), je suis prêt à parier que je ne serai pas le seul à dépenser pour avoir un costume de Daytona USA ou After Burner pour secouer mes maracas !
Pour conclure, c’est un grand oui pour ce retour de Samba de Amigo pour toutes les raisons évoquées dans cette critique. Le choix de la console, les différents modes de jeu offerts et enfin pour l’espoir d’avoir du réel fan service côté musiques et costumes / sons à débloquer à l’instar d’un Sonic All Stars Racing Transformed…
Jeu testé pour SEGA Legacy et Man-Jimaru’s World à partir d’une version commerciale fournie par l’éditeur, pour laquelle je me suis acheté tous les DLC disponibles à ce jour 😉
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